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j'aimerais savoir d'où a été prise cette photo...je fais une recherche pour une association historique sur le
Par Anonyme, le 26.04.2025
mon grd pére paul kerleau ma grd mére anne marie kerleau née morellec
Par Anonyme, le 07.12.2023
mon pere jean est né la ainsi que c est huit freres et soeurs
Par Anonyme, le 07.12.2023
c'est toujours magnifique de voir un poisson trainé sur le sol sans le moindre respect. une belle image de la
Par Anonyme, le 19.09.2022
infos débroussailla ge trieux, voir blog de paimpol http://aappmap aimpol.centerb log.net
Par aappmapaimpol, le 20.09.2019
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Date de création : 17.11.2010
Dernière mise à jour :
15.04.2022
302 articles
On apperçoit l usine plus en aval sur la gauche ... a votre avis cette photo est prise d' où ?
Légende de Noël,
le moulin Fondu par Jean Yves....
Le Moulin fondu
Pourquoi fondu ? En effet le moulin n’a pas fondu puisqu’il a été victime d’un incendie. Mais sans doute que sa disparition a été si soudaine et définitive que les récits transmis oralement ont fait penser comme à un évanouissement total, analogue à la dissolution d’un morceau de sucre dans une tasse de thé.
Comment cela a-t-il pu se produire ?
Il faut se souvenir qu’il y a près de 3 siècles le Trieux eut une crue très importante. Certains documents d’époque, qu’évoque Yves Thomas dans son histoire de Pontrieux « Pontrieux Petite cité du Trégor-Goëlo », indiquent qu’en 1773 le niveau de l’eau monta de 9 mètres en une nuit dans la ville, créant des dégâts considérables. Cette crue se produisit au mois d’août alors que les évènements que je vais relater eurent lieu un soir de 24 décembre. Je suppose que la crue a dû faire disparaître les vestiges du moulin, dispersant jusqu’aux blocs de rochers du barrage-déversoir et que, des décennies plus tard, avec l’éloignement du temps, on put considérer que ces évènements avaient été simultanés.
Car il n’y a pas de doute l’incendie se produisit un 24 décembre à minuit.
Presque personne ne sait où se trouve l’emplacement de ce moulin. Le peintre Jean-Nicolas Cornélius qui a fait un très beau livre illustré sur les moulins du Trieux après en avoir arpenté en détail toutes les rives de la source à Bréhat, évoque bien la tragédie du moulin fondu, mais il ne donne aucune indication sur son emplacement. Je l’ai appris de mon père avec lequel j’allais traquer le saumon dans le Trieux et qui avait dû l’appendre d’un vieux pêcheur au début du vingtième siècle : Jean-Marie Herviou, bien connu pour son habileté à la pêche et qui en outre confectionnait des cannes en bambou refendu et des mouches à saumons.
Je tiens à ce que mes petits enfants connaissent cet emplacement. Je ne manque jamais de le leur indiquer quand nous faisons la promenade de Pontrieux au moulin de la Vache.
C’est tout simplement au bas du Rocher du Corbeau, sur la rive gauche du Trieux, que le drame se produisit. On voit encore à cet endroit l’ilôt et le canal de dérivation du moulin.
Mais il faut que cela reste secret : si par hasard trop de monde était au courant on imagine le défilé de curieux orientés depuis Tachen Touz à la sortie de Pontrieux en direction de Plouëc par de multiples pancartes indiquant de tourner à gauche en direction de la carrière de Chateaulin. En breton évidemment : « Milin teuz », en français, le « Moulin fondu », en anglais « Smelt mill - Nice landscape». Et peut-être en allemand « Geschmolzen wassermühle ». Finalement c’est de là que l’invasion me paraît la plus redoutable. Car il y a des grands-pères allemands qui ont peut-être eu connaissance de ce lieu historique dans les années 1940 - 1944 quand ils vinrent en masse en villégiature dans la région, tous habillés de vert. Certains passaient leurs loisirs à la pêche. Il y en avait, à l’air distingué, qui lançaient la mouche sèche à destination des dards (nom commun de la vandoise) ou des truites. D’autres, beaucoup moins élégants, courant dans les prés en poussant des cris gutturaux lançaient des grenades à manche qui explosaient au fond de la rivière avec un bruit sourd. On voyait alors au fil du courant les tiges des roseaux arrachés aux berges fleurir des ventres blancs de poissons morts. Qui sait, l’histoire du moulin fondu et les souvenirs de ces touristes particuliers pourraient avoir retenu l’attention d’une agence de voyage de Stuttgart…..
Il était 21 heures passées ce 24 décembre au moulin du Rocher du Corbeau où tout le monde s’affairait pour la nuit de Noël. La famille du meunier avait déjà pris le repas du soir et se préparait pour la messe de minuit à Plouëc. On y allait à pied. Plouëc était plus accessible que Pontrieux, il fallait malgré tout remonter le chemin escarpé particulièrement boueux à cette saison pour atteindre le plateau bout duquel se trouvai la chapelle du village. Pas question d’aller à Saint Clet qui se trouve sur la rive droite et quant à emprunter le chemin qui longe le Trieux entre le Rocher du Corbeau et Traou Mélédern, pas question non plus, bien trop dangereux de s’y promener la nuit sans risque de glisser dans la rivière.
C’est vers 22 heures que quelqu’un frappa à la porte du moulin. Un homme jeune, ayant belle allure, mais qui semblait fatigué s’y présenta chaussé de sabots de bois noirs et portant un sac en bandoulière. « Je me suis égaré sur les bords du Trieux, dit-il, en voulant aller de Squiffiec à Pontrieux. Je suis passé près des deux moulins de Ker Cabin mais à Milin Coz tout était éteint, personne ne semblait présent, au moulin de la Vache il y avait bien de la lumière, mais il est situé de l’autre côté de la rivière ; pareil au moulin de Kerveret. Pourriez-vous m’accorder l’asile pour la nuit et si possible quelque chose à manger ». La meunière fit plutôt la grimace. Malgré le peu de lumière elle avait remarqué une particularité étrange : les sabots du jeune homme semblaient touts neufs et la paille qui les garnissait toute fraîche, bizarre pour quelqu’un qui vient d’arpenter le sentier sur le bord de la rivière entre Milin Coz et le Rocher du Corbeau. Le meunier, lui, accepta tout de suite d’accueillir l’inconnu. Le seul fils qu’il avait eu et qui était mort à la naissance aurait eu l’âge de ce jeune homme.
Les hommes s’attablèrent. Il y avait l’inconnu, pour lequel on avait sorti la miche de pain et décroché du plafond le quartier de lard, le meunier et ses deux employés qui se mirent à boire du cidre et du lambic en se racontant de plus en plus bruyamment des histoires drôles. L’inconnu en connaissait des tas. Et l’heure avançait. « Si on jouait aux cartes dit l’inconnu, j’ai un jeu de cartes dans mon sac ». Sitôt dit, sitôt fait, ils se mirent à la coinchée. La meunière tenta bien de protester montrant ses deux filles et la servante prêtes à partir. Rien n’y fit. Les esprits des joueurs échauffés par l’alcool n’entendaient rien, même pas les menaces de périr en enfer s’ils n’assistaient pas à la messe de minuit. L’inconnu se mit à rire de la menace engageant ainsi le meunier à devenir grossier « J’en ai rien à moudre de ta messe et de ton enfer, dit-il, dis au recteur de Plouëc que j’ai été retenu par une panne dans les mécanismes du moulin ». Les femmes ne faisaient pas le poids, elles durent se résigner et partir seules dans la nuit froide et sans lune.
Celles-ci parties, la coinchée reprit de plus belle. L’inconnu sortit les histoires les plus salaces qu’il connaissait, qu’il avait apprises disait-il des marins qu’il côtoyait sur les bateaux où il servait et dans les bars du Havre où il connaissait une fille de Pontrieux, une certaine Jeanine. Les trois autres participants, qui n’en avait jamais entendu de pareilles, car ils ne sortaient presque jamais de leur vallée - à peine étaient-ils allés une fois ou deux à Guingamp, jamais à Paimpol, ils n’avaient jamais vu la mer - se tordaient de rire.
Et de boire, de se lever, de se rassoir, de déposer bruyamment chaque carte. La pièce était éclairée par une lampe à pétrole posée au milieu de la table qui créait sur les murs un ballet d’ombres agitées.
Il allait être minuit. D’un mouvement sans doute volontaire l’inconnu laissa tomber une carte sur le sol. Aussitôt le meunier se précipita pour la ramasser pensant qu’il pourrait s’agir d’une astuce pour tricher. Et là, quelle ne fut pas sa surprise horrifiée quand, dans la pénombre, il vit les pieds de l’inconnu que celui-ci avait sortis de ses sabots, sans doute aussi volontairement !
C’était des pieds fourchus.
En un éclair le meunier vit la représentation du diable sur le tableau de la chapelle de Clérin et lui revint en mémoire les menaces d’enfer de sa femme. Aucun doute l’inconnu était le diable…
Se relevant brusquement son épaule heurta la table qui vacilla et fit tomber la lampe à pétrole. En un clin d’œil le pétrole en flamme se répandit, mit le feu à la table, aux chaises, à l’armoire, à l’escalier de bois qui menait au grenier et juste quand les cloches des églises de St Clet, de Plouëc, de Pontrieux, de Runan, que l’on arrive en temps normal à entendre du moulin, se mirent à sonner annonçant qu’il était minuit, la grange remplie de paille s’embrasa soudainement. Le diable s’enfuit en poussant évidemment un ricanement diabolique. Un des ouvriers réussit à s’échapper et c’est de lui que l’on tient le récit des évènements, mais le meunier et le second ouvrier périrent dans l’incendie en tentant de le maîtriser.
Quand la meunière, ses deux filles et la servante rentrèrent au moulin, il n’en restait que des ruines fumantes. Terrorisées elles rentrèrent à Plouëc où le recteur les recueillit. On ne sait pas ce qu’elles devinrent par la suite.
Aziz Pépé (alias J. Y. Guezenec) 2009
En cette période de veille de fête, la légende du moulin fondu ...
Les Côtes du Nord: histoire et géographie de toutes les villes et communes ...Par Benjamin-Philibert Jollivet
1856
En 1778, les 23 janvier et 20 juillet, deux nouvelles crues, attribuées à l'encombrement du Trieux,causèrent les mêmes dégâts qu'en 1773.
C'est, suivant toute probabilité du moins, à l'une de ces inondations que l'on doit la légende du Moulin fondu,que nous allons rapporter:
Pendant une nuit de Noël, des tailleurs de la paroisse de Plouëc jouaient aux cartes dans un moulin situé sur la rivière du Trieux,en compagnie du maître de la maison. Ces gens n'avaient point été élevés dans la crainte de Dieu; aussi la cérémonie religieuse de cette nuit mémorable « qui rappelle la naissance du Sauveur du monde, ne put les arracher au passe-temps impie dont nous avons parlé : l'heure solennelle de minuit les trouva les cartes à la main, blasphémant tour à tour le saint nom du Seigneur lorsque les chances du jeu cessaient de les favoriser!
La servante, fille pieuse, avait, aux premiers sons de la cloche, quitté toute seule le moulinpour serendreà l'église,dont la voûte, éclairée par les nombreuses bougies appendues aux murailles, répétait, cette nuit là, les sons graves de l'orgue, l'hymne du célébrant et les répons de l'assistance. L'office terminé, la jeune fille reprit la route de sa demeure; mais quel ne fut pas son étonnement lorsqu'arrivée au terme de sa course, elle ne trouva plus qu'une nappe d'eau; du moulinqu'elle avait quitté peu d'heures auparavant, il ne restait pas le moindre vestige....